Cecile McLorin Salvant : voix
Aaron Diehl : piano
Paul Sikivie : contrebasse
Rodney Green : batterie
Cecile Mclorin Salvant, c’est la chanteuse dont on parle… Wynton Marsalis lui-même en dit le plus grand bien : « Elle a l’élégance, l’âme, l’humour, la sensualité, la puissance, la virtuosité, l’intelligence, la grâce et la profondeur. » On évoque à son sujet Bessie Smith, Shirley Horn ou encore Sarah Vaughan, mais on pourrait tout aussi bien dire qu’il y a chez elle autant de Louis Armstrong que d’Ella Fitzgerald…
Foin de références ou de vaines comparaisons, il suffit de l’écouter pour être sous le charme : fortement ancrée dans la tradition, elle porte les compositions qu’elle chante avec un naturel confondant, une aisance et une apparente facilité qui cachent en réalité une technique hors pair et une grande sensibilité. Si elle reprend quelques standards connus parmi ses préférés, notamment un très réussi « Spring can really hang you up the most », elle choisit surtout pour son répertoire des titres plus personnels. Ainsi « Nobody », chanson écrite en 1905 par Burt Williams ou encore « John Henry », un des rares héros noirs du folklore américain. En quête de ses racines, elle a également mis en musique « Le front caché sur tes genoux », un texte écrit par la poétesse haïtienne Ida Faubert. Et quand elle reprend « Le mal de vivre » de Barbara, la chanson s’intègre naturellement au reste du répertoire.
La chanteuse n’a assurément pas fini de nous envoûter, et si vous n’étiez salle Marcel Hélie samedi soir, allez l’écouter cet été à Nice, Marseille ou Marciac…