chroniques

Un Thomas peut cacher un Jean-Luc

Thomas de Pourquery
mardi 27 mai 2014
Thomas de Pourquery

Thomas de Pourquery : sax, voix
Babx : clavecin
Didier Havet : soubassophone

Thomas de Pourquery, deuxième ! Après la Méga-soufflerie de dimanche, notre résident barbu nous propose une visite « guidée » de la médiathèque… Avec lui, il faut s’attendre à tout, et malgré cela, la surprise est encore là.

En guise de visite guidée, deux complices du musicien se la jouent « bergers des landes » pour mener leur troupeau de spectateurs intrigués et amusés de salle en salle. Dans un bureau vitré, Thomas est présenté comme une bête de foire, le public étant invité à le photographier tout en restant prudent, mais tout cela n’est encore qu’une mise en bouche. On finit par monter un escalier en colimaçon au son d’un clavecin (joué par Babx) et d’un soubassophone (Didier Havet) pour assister à un concert de reprises de Jean-Luc Le Ténia. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Jean-Luc Le Ténia, de son vrai nom Jean-Luc Lecourt, écrivait et chantait de petites chansonnettes courtes -ou moins courtes- aux textes semblables à des haïkus surréalistes, ou dadas, c’est selon, parfois stupides, parfois touchantes... Il en avait composé ainsi près de 2000. Il faut savoir par ailleurs qu’il travaillait à la médiathèque du Mans, ce qui donne un sens particulier à cette visite guidée…

Thomas de Pourquery joue ici sur une tension permanente entre rire et malaise, et on reste jusqu’à la fin sur le fil du rasoir, chacun restant libre d’interpréter la prestation à sa façon : certains sortent en trouvant que c’est « n’importe quoi », d’autres rient franchement, d’autres encore cherchent à lire entre les lignes… Jean-Luc Le ténia a encore frappé !