Laurent de Wilde : piano
Ira Coleman : contrebasse, basse électrique
Billy Drummond : batterie, percus
On a plusieurs fois entendu Laurent de Wilde ces dernières années au festival dans des formations électriques voire électro. C’est en « mode acoustique » qu’on le retrouve ici ce soir avec beaucoup de plaisir. Le répertoire proposé est principalement celui de l’album « Over the clouds » sorti en 2012.
On y entend à deux occasions l’amour du pianiste pour la musique de Duke Ellington, dans la reprise réarrangée de « Prelude to a kiss » d’une part, mais également dans une composition déjà enregistrée il y a plus de quinze ans avec le contrebassiste Ira Coleman qui l’accompagne ici ce soir, intitulée « Edward K » (le nom complet de Duke Ellington étant Edward Kennedy Ellington). L’Afrique est également très présente, avec « Over the clouds », construit à partir d’une phrase au balafon reprise à Souleymane Mbodj, ou encore avec la reprise du titre de Fela Kuti « Fe fe naa efe ». Le pianiste présente le plus souvent ses compositions au public ; on y apprend ainsi que le très mélancolique « Move on », « continue d’avancer » en français, a été écrit sur le sujet de la perte (d’un être aimé, d’une amitié…) ou encore que « Le bon médicament », joué en piano solo, fut conçu dans un état de grande irritation intérieure et a eu sur lui un effet rédempteur.
Un très beau concert, très généreux, qui fait attendre avec impatience la prochaine prestation de Laurent de Wilde au festival, cette fois avec « Fly » (jeudi 29 mai au cinéma Le Long-Court)