Bill Carrothers : piano, compositions, chant
Dré Pallemaerts : batterie
Drew Gress : contrebasse
Peg Carrothers : chant
Max Acree : trombone
La Maîtrise de Caen dirigée par Olivier Opdebeeck
L'American Boychoir dirigé par Fernando Malvar-Ruiz
La chorale du collège "Le Fairage" de Périers dirigée par Denis Labesse
La chorale du collège "Guillaume de Normandie" de Caen dirigée par Frédéric Ledru
Le pianiste américain Bill Carrothers est passionné d’histoire. Il est également obsédé par le souvenir des conflits, hanté par les fantômes de la guerre. Il a précédemment évoqué la guerre de sécession avec l’album « The Blues and the Greys » ainsi que la première guerre mondiale sur « Armistice 1918 ». Il revient ici sur la seconde guerre mondiale à l’occasion du 70ème anniversaire du débarquement.
Pour cette création, il s’est entouré de musiciens de qualité (outre sa femme Peg au chant, Max Acree est au trombone, Drew Gress à la contrebasse et Dré Pallemaerts à la batterie) et de quatre chorales d’enfants dirigées par Olivier Opdebeeck. La première rencontre avec les jeunes chanteurs français a eu lieu en décembre dernier à l’église Notre-Dame de la Gloriette de Caen. Depuis de longs mois de travail ont permis de préparer le concert de ce soir ainsi que deux autres à Caen et Sainte-Mère l’Église.
Pour commencer, « Moonlight Serenade », la chanson la plus populaire des années 40, évoque l’insouciance de l’époque ; la musique est ici jouée au piano et au trombone, magnifiquement accompagnés du chœur céleste des enfants. Au gré des titres qui s’enchaînent ensuite, on passe de la douceur nostalgique à l’intensité dramatique des évocations du conflit. La musique est jouée avec une grande intensité, calme ou impétueuse, et l’émotion affleure à chaque instant. Il faut noter par ailleurs que le musicien chante ici pour la première fois, notamment dans un duo très touchant avec sa femme. Après des titres sur Utah Beach et Omahah Beach, l’évocation du débarquement se termine avec la sonnerie aux morts, avant un dernier titre en forme d’ouverture plus optimiste : « happy days (are here again) ».
Une magnifique soirée, forte en émotions diverses.