Mathias Eick : trompette, claviers
Andreas Ulvo : piano, Fender Rhodes, claviers
Gard Nilssen : batterie
Torstein Lofthus : batterie
Audun Erlien : basse
Démarrage en trombe avec les deux batteurs de la formation, Gard Nilssen et Torstein Lofthus ! Une introduction qui décoiffe… Pourtant, malgré les apparences, c’est une musique plutôt aérienne et mélodique qui nous est proposée ici par le trompettiste norvégien Mathias Eick, les deux batteries n’étant pas là pour leur « puissance de feu », sauf de manière ponctuelle, mais plutôt pour agrandir l’espace, par les micro-décalages rythmiques entre les deux instruments. D’ailleurs, sur ce premier morceau, les longues notes du trompettiste viennent planer au-dessus du tapis rythmique de ses compagnons. La deuxième composition nous amène d’ailleurs un climat plus feutré, mais également intense, où le souffle de la trompette glisse parfois vers les sonorités d’une flûte traversière. On pourra deviner sur le titre suivant une discrète évocation d’un prélude de Chopin, déjà emprunté par le brésilien Antonio Carlos Jobim pour composer « How Insensitive ». Poly-instrumentiste, Mathias Eick rejoint Andreas Ulvo aux claviers, ce dernier au piano tandis que le leader s’installe au Fender Rhodes, pour nous interpréter un titre d’une grande intensité, peut-être le sommet de la soirée, une musique ample qui gonfle et nous embarque…