Otis Taylor : guitare, banjo, voix
Todd Edmunds : basse
Larry Thompson : batterie
Shawn Stachurski : guitare
Anne Harris : violon
Kenny Neal : voix, guitare
Fredrick Neal : clavier
Darnell Neal : basse
Bryan Morris : batterie
:
Thorbjorn Risager : voix, guitare
Emil Balsgaard : clavier
Svein Erik Martinsen : guitare
Kasper Wagner : sax
Peter Kehl : trompette
Søren Bøjgaard : basse
Martin Seidelin : batterie
Ombre et lumière cette année pour la soirée blues du festival : musique lumineuse pour Kenny Neal, plus sombre avec Otis Taylor. Comme d’habitude, on se retrouve ensuite au Magic Mirrors avec ce soir le danois Thorbjørn Risager.
Chez les Neal, la musique est affaire de famille : le père Raful, les frères (en plus de Kenny, ils sont six frères et une sœur, tous musiciens), mais aussi les enfants, neveux… Ce soir, ses frères Frederick aux claviers et Darnell à la basse sont d’ailleurs à ses côtés, l’accompagnant régulièrement depuis leur enfance. Avec ce premier concert de la soirée blues, on rentre tout de suite dans le vif du sujet : un swamp blues énergique et funky sans aucun temps mort. Kenny Neal offre au public une musique efficace et généreuse, passant de la guitare à l’harmonica ou au lap-steel avec le même bonheur.
Avec Otis Taylor, on reste dans un blues très électrique mais on change radicalement de style, avec un climat nettement plus sombre et mélancolique sur la plupart des titres, porté par la voix éraillée et parfois nonchalante du bluesman. Pour autant, celui-ci offre une musique souvent lyrique, intense, rythmée, et la présence à ses côtés de la violoniste Anne Harris apporte une touche instrumentale inhabituelle dans ce style musical. Le public a suivi, fortement « chauffé » il est vrai par la prestation de Kenny Neal.
Au Magic Mirrors, le danois Thorbjørn Risager embarque tout le monde avec une énergie sans faille. Sa musique, ancrée dans le rythm’n’blues, navigue entre boogie, rock, blues, funk ou jazz au gré des compositions, mettant en évidence les racines communes de tous ces genres musicaux. On est frappé par la diversité des styles, qui ne nuit pas pour autant à la cohérence d’ensemble, et par l’inventivité des arrangements. Kenny Neal, présent dans le public, a semblé d’ailleurs particulièrement apprécier leur prestation.