Kurt Elling : voix
Tommy Smith : direction
Martin Kershaw, Paul Towndrow, Tommy Smith, Konrad Wiszniewski, Bill Fleming : sax, flûte, clarinettes
Ryan Quigley, Cameron Jay,
Tom MacNiven, James Marr : trompettes
Chris Greive, Phil O'Malley,
Michael Owers, Lorna McDonald : trombones
Calum Gourlay : contrebasse
Kevin Mackenzie : guitare
Steve Hamilton : piano
Alyn Cosker : batterie
Ne cherchez pas « La voix » dans quelque émission de télévision à succès : elle était ce soir à Jazz sous les pommiers ! Qui d’autre en effet que Kurt Elling peut ainsi s’autoriser le grand écart entre le timbre de Jon Hendricks dans les graves et celui d’Adrian Belew dans les aigus, le tout sur une aussi large tessiture ?
Le public a d’ailleurs été particulièrement gâté pour ce concert puisque le chanteur était accompagné ici du Scottish National Jazz Orchestra (on a plus souvent l’occasion en France de l’écouter en petite formation) : un superbe écrin pour cette voix exceptionnelle, avec de très belles interventions en solo. Après « April in Paris » dans une version teintée de funk, la reprise de « Norvegian Wood » des Beatles, magnifiée par la présence de l’orchestre, était en tout point remarquable, avec cette façon particulière du chanteur de décaler les notes en arrière sur le refrain, qui donne à la mélodie un nouveau cachet (je renvoie les curieux à l’écoute du dernier album d’Elling où il reprend plusieurs morceaux du répertoire pop). Belle reprise également de « Resolution » de Coltrane où le scat du chanteur fait merveille et, dans un style très différent, « Je tire ma révérence », simplement accompagné au piano, une chanson que Kurt Elling aime à offrir au public français lors de ses prestations hexagonales.