chroniques

Une musique foisonnante et festive

Hermeto Pascoal
jeudi 17 mai 2012
Hermeto Pascoal

Hermeto Pascoal : basse, chaudron, corne, flûte, mélodica, piano…
Itiberê Zwarg : contrebasse
Marcio Bahia : batterie
Fabio Pascoal : percus
Vinicius Dorin : flûte, sax
Andres Pereira Marques : piano
Aline Morena : voix, guitare

Le saxophoniste caennais Christophe Monniot, qu’on a pu écouter plusieurs fois à Jazz sous les pommiers, est grand fan d’Hermeto Pascoal… Rien d’étonnant à cela : le compositeur et poly-instrumentiste brésilien offre une musique à l’écriture riche et foisonnante, tout à la fois complexe et festive.

La soirée débute de manière très théâtrale : la chanteuse Aline Morena (compagne du musicien sur scène comme à la ville), entame un air de Mozart pendant quelques mesures, avant d’être perturbée par l’entrée sur scène bruyante des autres musiciens. Hermeto Pascoal arrive ensuite, chantant avec les lèvres trempées dans un verre de vin. Même si, comme à son habitude, il utilise divers instruments : bandonéon, flûte et… théière (pour lui, tout est musique et la musique est partout), il intervient surtout au clavier. Débordant d’énergie, il ne laisse aucun repos au public ni aux interprètes : les titres s’enchaînent sans pause tout au long de la soirée. Généreux en tout, il met en valeur ses musiciens qu’il pousse toujours à se dépasser, interpelle le public et le fait chanter avec lui (il a dit un soir « Si je pouvais, je jouerais enlacé avec le public »). En clin d’œil à la France, il nous offre, entre deux de ses compositions, des « Feuilles mortes » jouée sur un tempo rapide, et réussit à glisser subrepticement quelques notes de « C’est si bon » dans un de ses solos.

En vidéo

Les photos du concert

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