Christophe Marguet : batterie, compositions
Régis Huby : violon, violon électrique
Cuong Vu : trompette
Chris Cheek : sax ténor
Benjamin Moussay : piano, claviers
Steve Swallow : basse
Ce soir au théâtre, une création très attendue avec le batteur Christophe Marguet, réunissant dans son sextet des compagnons français, Benjamin Moussay aux claviers et le violoniste Régis Huby, ainsi que des musiciens américains, le trompettiste Cuong Vu, le saxophoniste Chris Cheek et le bassiste Steve Swallow, excusez du peu…
Après des répétitions intensives depuis lundi soir, le moment du premier concert est enfin arrivé. Christophe Marguet nous propose ici une musique lyrique et rayonnante, d’une grande force expressive. La soirée débute avec « On the boat », un premier titre « ample », aux harmonies pleines, les arrangements tirant merveilleusement parti de l’association du saxophone, de la trompette et du violon, formule inusitée que le batteur fait parfois sonner comme une grande formation. Après « Satiric Dancer », la ballade « Argiroupoli » nous offre un moment de pure magie quand, après le thème, le violon au son « feutré » reprend en solo, soutenu au bout de quelques mesures par de délicats arpèges au piano électrique sur lesquels la basse de Steve Swallow, toujours sensible, vient ensuite improviser. Suivront « D’en haut » et « Benghazi »… Entre France et Amérique, il y a à la fois du Texier et du Metheny dans cette musique. Christophe Marguet dédie ensuite « Only for Medical reasons » à Carla Bley, dont on entend effectivement l’inspiration dans la composition. Le concert se termine avec « Old Road », un titre énergique où se succèdent en solo tous les musiciens, avant un superbe rappel avec « After the rain », un titre de John Coltrane repris ici en sept temps, dont le thème lent sonne comme un hymne majestueux.
Gageons que ce sextet fera rapidement parler de lui !