Pierrick Pédron : sax alto
Chris De Pauw : guitare
Laurent Coq : Fender Rhodes
Vincent Artaud : basse
Fabrice Moreau : batterie
À ceux qui s’étonneraient encore d’entendre Pierrick Pedron dans un contexte différent du post-bop par lequel on l’a connu précédemment, il est bon de rappeler qu’avant de découvrir le jazz, il a été fan de Pink Floyd depuis l’adolescence, et ses premières amours jazzistiques l’emmenaient plutôt vers Pat Metheny, David Sanborn ou Sixun.
C’est tout naturellement qu’on retrouve à ses côtés Chris De Pauw, superbe guitariste au jeu aussi puissant à l’électrique que subtil dans ses interventions à l’acoustique. Vincent Artaud a, lui, troqué sa contrebasse contre une basse… Laurent Coq, fidèle compagnon et le batteur Fabrice Moreau viennent compléter ce superbe casting. Les titres se succèdent comme une longue suite cohérente, dans le même ordre que sur l’album donc, évoquant la vie d’une majorette, suggérée par les interventions d’une fanfare nostalgique et désuète qui fait le lien entre les morceaux. Les univers musicaux se mêlent ainsi de manière très convaincante, loin des conventions, et on se laisse prendre par cette suite de compositions captivantes, bousculés par « Exo-Lucius », émus par « The Cloud », « The Mists of Time » ou « Toshiko », stimulés par le très dansant – et indansable – « Nonagon’s Dance », embarqués et soufflés par le solo époustouflant de Pedron sur « The Cheerleader’s NDE »…