Thomas de Pourquery : sax alto & soprano, voix
Daniel Zimmermann : trombone
Sylvain Daniel : basse, électronique
David Aknin : batterie, percus
Maxime Delpierre : guitare, effets
Bettina Kee aka Ornette, Christophe Chassol, Frédéric Soulard aka Maestro, Arnaud Roulin aka Arnaud Roulin : synthétiseurs
À la fois ancré dans le jazz et le rock, nourri de Ravel et de Stravinsky, DPZ est un OVNI inclassable, très loin du quintet hard-bop avec lequel les deux leaders du groupe, Thomas de Pourquery et Daniel Zimmerman, avaient gagné le premier prix de groupe du concours de la Défense il y a déjà dix ans. Ce soir, ils sont accompagnés pour la première fois par les « Holy Synths », quatuor de synthétiseurs dont les couleurs multiples viennent enrichir les compositions, sonnant à l’occasion avec le groupe comme un grand orchestre.
C’est d’ailleurs ce quatuor qui ouvre le concert, en douceur, avant l’arrivé fracassante de DPZ, toutes guitares dehors avec « He’s looking at you, kid », King Crimsonien en diable, dont la courte mélodie, nostalgique et apaisée, semble éclore comme une fleur au milieu de la noirceur. De Pourquery nous offre ensuite un étonnant poème érotico-sensuel qui n’est pas sans évoquer le Gainsbourg de « L’homme à la tête de chou ». Une pièce nostalgique pour saxophone, trombone et synthés sur fond de vidéo évoquant un vieux film super 8 précède un tango déjanté. Suivent « Mamelles » avec son riff groovy/décalé et ses passages trash/noise, puis le très émouvant « Alix sans X ». Le public se lève comme un seul homme à la fin du concert et le groupe nous offre en rappel « Rosée superbe » et son crescendo apocalyptique qui mène à un thème lyrique et ample.