Antonello Salis : piano, accordéon
En raison d’un problème de santé de son complice Fabrizio Bosso (poussée fiévreuse et double tendinite), c’est en solo qu’Antonello Salis a joué mardi au théâtre ; une formule que le pianiste et accordéoniste connaît bien.
Fantasque, exubérant et sensible, le musicien italien nous emporte dès les premières mesures dans une tornade irrésistible, une improvisation d’une demi-heure au piano, alternant et mêlant arpèges, mélodies ciselées et tempêtes de notes par vagues successives. Il glisse à l’occasion des objets dans le piano, cymbales, papier, donnant à son jeu incisif et percutant des allures de grand orchestre et nous offre avec une grande générosité une musique enjouée, tout à la fois ludique et sérieuse. Il prend ensuite l’accordéon pour un deuxième titre/improvisation fougueux et intense, jouant des accords larges et tenus aux harmonies subtiles sur lesquels il pose une mélodie doublée au chant… Une vision moderne de l’accordéon qu’il arrive à faire sonner comme un Weather Report au grand complet !
Le reste du concert est à l'avenant, et cette heure et demie passe comme un instant, avec un musicien qu’on aimerait pouvoir entendre plus souvent.