Andre Ceccarelli : batterie
Pierre-Alain Goualch : piano
Diego Imbert : contrebasse
David Linx : chant
Stephane Belmondo : bugle
Nougaro et le jazz, c’est une longue histoire d’amour qui dure depuis les débuts du chanteur. Que ce soit dans le répertoire, nourri de standards (Neil Hefti, Monk…) et de compositions de jazzmen français, d’Eddy Louiss à Maurice Vander, le compagnon de route, en passant par Aldo Romano, Daniel Goyone ou encore Richard Galliano.
Dans cet hommage, le batteur André Ceccarelli a privilégié les compositions originales, s’entourant de musiciens qui s’approprient à merveille les chansons : le pianiste Pierre-Alain Goualch, sensible et juste, Diego Imbert à la contrebasse et David Lynx qui a l’intelligence de ne pas « faire du Nougaro » et réinvente les titres à sa manière, les interprétant avec sa propre scansion, improvisant et scattant à l’occasion. Il a par ailleurs adapté en anglais « Eau douce », composé par Aldo Romano, évoquant le fait que des chansons françaises peuvent devenir des standards. Stephane Belmondo rejoindra le trio de base sur « Paris mai », dans une version nettement plus musclée que sur l’album, le thème n’étant exposé qu’après une longue introduction de batterie suivie d’un solo au bugle. « Tu verras » est ensuite repris en jazz-waltz, tandis que « Nougayork », en version acoustique, prend une robe sud-américaine qui lui sied à merveille… échanges ludiques et réussis entre le nord et le sud. En fin de concert, « Autour de minuit » est introduit par Pierre-Alain Goualch de manière très « monkienne », retour aux sources en forme d’évidence et la boucle est bouclée.
Quant à André Ceccarelli lui-même, il « pilote » le tout avec élégance, finesse et sensibilité, et l’on devine la tendresse qu’il porte au chanteur toulousain…