Dhafer Youssef : oud, chant
Tigran Hamasyan : piano
Chris Jennings : contrebasse
Mark Guiliana : batterie
On retrouve avec beaucoup de plaisir Dhafer Youssef sur les scènes du festival. Il était venu précédemment au théâtre, c’est salle Marcel Hélie qu’il nous entraîne aujourd’hui dans son univers lyrique et envoûtant.
Après s’être frotté aux influences électro, c’est avec une formation entièrement acoustique qu’il nous revient ici pour notre plus grand bonheur, d’autant plus que le quartet intègre le pianiste arménien Tigran Hamasyan, jeune révélation (il a 22 ans) dont on n’a pas fini d’entendre parler. Il prend ici une place prépondérante aux côtés du chanteur et oudiste tunisien. C’est lui d’ailleurs qui introduit le concert par une entrée en matière introspective, rejoint par le chant habité, magnifique, de Dhafer Youssef. Les compositions, dont certaines cosignées par Hamasyan, prennent toute leur force sur scène. Que ce soit sur des passages intimistes ou dans les moments plus fiévreux et rythmés, la musique est toujours d’une grande intensité. Le bonheur de jouer est évident, le sourire des musiciens en dit long à ce sujet et les improvisations sont toujours enthousiasmantes… On est par ailleurs toujours frappé par la voix de Youssef, sa tessiture exceptionnelle, du grave au suraigu, et sa puissance d’expression.
Au fait, à quand un concert de Tigran Hamasyan avec sa propre formation ? À suivre…