Nick Mulvey : hang percussions
Duncan Bellamy : batterie, marimba
Jack Wyllie : sax, électronique
Milo Fitzpatrick : contrebasse
Jazz sous les Pommiers donne l’occasion de voir en concert des artistes renommés (Roy Hargrove, John McLaughlin, Brad Mehldau, Joshua Redman…) mais également de découvrir de nouveaux noms. Ainsi, les Anglais de Portico quartet : les musiciens se sont rencontrés alors qu’ils jouaient dans les rues de Londres. Après deux albums (le deuxième enregistré aux studios d’Abbey Road et distribué sur le label Real World de Peter Gabriel), on les retrouve de plus en plus souvent sur les scènes des festivals européens.
Avec un grand sens des climats, des structures répétitives et mouvantes parfois hypnotiques qui évoquent inévitablement Steve Reich (un compositeur qui a fortement influencé le groupe), Portico quartet propose un univers personnel et prenant. Bien sûr, dans le rôle du clavier, l’utilisation du hang (percussion suisse inspirée du steel drum cher à Jaco Pastorius) apporte une couleur toute particulière au son général, mais on sent chez les musiciens un refus de tout effet d’exotisme. Du même, l’usage de l’électronique, principalement sur le saxophone et la batterie, que ce soit par le biais d’écho et de réverbération ou en multipliant les voix, reste relativement discret et s’intègre parfaitement au jeu du groupe sur scène. La musique pop/jazz/contemporaine du quartet est immédiatement séduisante et a su plaire au public présent samedi au théâtre. Décidément, cet échange entre le festival et le jazz anglais est riche en découvertes.