Florin Niculescu : violon
Stochelo Rosenberg : guitare
Florent Gac : piano
Bruno Ziarelli : batterie
Jean-Philippe Viret : contrebasse
Andreas Öberg : guitare
« Longtemps, longtemps, longtemps
Après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues »
Les paroles de Charles Trénet s'appliquent fort bien à l'œuvre de Stéphane Grappelli, et ce n'est pas Florin Niculescu, qui lui rend ce soir un bel hommage, qui nous contredira...
« Automne », ouvre le concert en douceur, suivi de « Opportunity ». Sur scène, les musiciens partagent « le son, la gaité, la fluidité » du maître avec un swing sans faille. La présence du contrebassiste Jean-Philippe Viret, compagnon de route de Grappelli à qui Niculescu a fait une « déclaration d'amour » en public, ajoute une émotion particulière à la soirée.
Lyrique et virtuose, le violoniste roumain sait à la fois rester fidèle à l'original tout en modernisant le propos. Il suffit d'entendre sa version très groovy/funky de « Just Friends » avec le guitariste Andreas Öberg pour s'en convaincre. Grappelli voulait être toujours heureux, et il avait conseillé à Florin de jouer « I want to be happy » lors de ses concerts : en reprenant le titre ce soir, le violoniste, les yeux tournés vers le ciel, semble lui offrir sa musique en retour.
Après quelques titres, le fameux guitariste Stochelo Rosenberg vient rejoindre le quintet, ancrant plus fortement la musique dans la tradition. Ainsi, quelques titres sont interprétés sans piano ni batterie, rappelant les formations à un violon, deux guitares et une contrebasse de Stéphane Grappelli et Django Reinhardt.
Après une journée en fanfare, Nicolescu nous offre ici un concert chaleureux et émouvant qui clôt avec bonheur ce premier week-end de festival.