Géraldine Laurent : sax alto
Yoni Zelnik : contrebasse
Laurent Bataille : batterie
Le saxophoniste Jean-Louis Chautemps ne cache pas son admiration pour elle : « Le génie est le poète et Géraldine Laurent est un poète. Géraldine peut tout. Même l'impossible ». Elle nous offre ce soir avec son trio un de ces concerts qui frappent les esprits.
Une vraie personnalité qui habite la scène, des qualités d'instrumentiste évidentes et un héritage du jazz parfaitement maîtrisé lui permettent de s'approprier avec une facilité déconcertante des standards signés Cole Porter (« You do something to me », qui ouvre le concert), Wayne Shorter, Ornette Coleman ou encore Charlie Mingus, avec un « Fable of Faubus », sacrément « gonflé » à reprendre en trio. Le temps d'une ballade, on peut penser à Paul Desmond pour la délicatesse, la finesse du son à l'alto. C'est ailleurs avec une joyeuse énergie qu'elle revisite « Skylark » ou « Lester left town » qu'elle s'amuse à accélérer et ralentir, tout en tension. On devine à son écoute le bonheur du jeu sur scène, la réelle complicité avec Laurent bataille et Yoni Zelnik. Un concert offert avec simplicité, sans souci de démonstration.
La prestation de la jeune saxophoniste est ce soir à la hauteur de sa réputation montante, et on attend avec curiosité et impatience de la suivre ces prochaines années.