Karim Ziad : chant, batterie
Hamid El Kasri : chant gnawa, guembri
Linley Marthe : basse
Bojan Z : piano, claviers
Julien Lourau : sax
Michel Alibo : basse
Vincent Mascart : sax
Alain Debiossat : sax, flûte
David Aubaile : claviers, flûtes
Mohammed Menni : chant, percus
Aziz Sahmaoui : percussions, guembri
Ce soir salle Marcel Hélie, le festival offre une carte blanche au batteur « multicartes » Karim Ziad. Celui-ci a choisi pour l'occasion de jouer successivement en trio avec Bozilo, puis avec le groupe Ifriqya, invitant également à la fête le bassiste Linley Marthe et le chanteur Hamid El Kasri. Hélas, il aurait fallu bien plus de temps pour profiter pleinement des musiciens.
Bozilo, c'est BOjan Zulikarpasic, karim ZIad et Julien LOureau. Un trio détonnant qui nous donne entre autres le plaisir de revoir Bojan à Coutances, avec son désormais inséparable xénophone : plusieurs années de résidence, mine de rien, ça crée des liens !... Chacun des trois membres apporte ses influences, ses couleurs, de l'Afrique aux Balkans, le pianiste et le batteur ayant notamment déjà participé à l'excellent album de Nguyên Lê « Maghreb & friends » dont on retrouve ici la composition « Ifriqyia ». On se laisse emporter avec bonheur par la musique du trio, mais au bout d'à peine trois quarts d'heure, il est déjà temps pour les deux complices de Karim de quitter la scène à leur grand regret et à celui du public. Cette formation aurait mérité à elle seule un concert « complet » d'une heure et demie.
Les spectateurs n'ont pas le temps de se remettre de leurs émotions que c'est au tour d'Ifriqya d'investir la scène, avec notamment les deux « Sixun » Alain Debiossat et Michel Alibo. Les tourneries envoûtantes s'enchainent, et l'arrivée du chanteur et joueur de guembri Hamid El Kasri, que le batteur tient en grande estime, pousse un peu plus les musiciens à se dépasser. Leur plaisir sur scène est contagieux, et là encore, tourne un peu court lorsque le bassiste Linley Marthe rejoint la troupe : ils devaient jouer trois titres ensemble, ils n'auront le temps que d'un seul, une reprise du « Badia » de Weather Report en hommage à Joe Zawinul, que Karim, Linley et Hamid ont tout trois eu l'occasion d'accompagner. Une belle fête qui aurait mérité un soirée complète, mais le concert de Keziah Jones devait suivre à 22h30, et les équipes techniques, dont on peut ici saluer l'efficacité et la célérité, n'auront que tout juste le temps de préparer la salle à l'heure.
