Yaron Herman : piano
Stéphane Kerecki : contrebasse
Tommy Crane : batterie
Cette dernière journée de l'édition 2008 commence avec le très attendu Yaron Herman, qui vient avec un trio différent de celui de son dernier album, qui était initialement prévu. Deux autres complices du pianiste l'accompagnent donc ici : Tommy Crane à la batterie et Stéphane Kerecki à la contrebasse, dont c'est d'ailleurs l'anniversaire aujourd'hui, ce que saura lui rappeler Yaron en reprenant pour le rappel une version – évidemment »– réadaptée de « Happy birthday to you ».
Choc de l'année 2007 pour le magazine Jazzman, disque d'émoi de la même année pour Jazz Magazine, le jeune et déjà grand pianiste (26 ans et des débuts tardifs à 16 ans) enchaîne les succès et frappe tous ceux qui l'écoutent par sa maturité et ses qualités musicales. Il associe dans son jeu une intelligence, une réflexion, qui l'ont d'ailleurs amené à développer une théorie de l'improvisation, à une énergie redoutable qui emporte tout avec elle. Pour lui, plus que le style ou une technique particulière, il s'agit avant tout de transmettre des émotions. Il puise pour cela avec une grande liberté dans les répertoires et les influences pour nourrir son discours : jazz, rock, classique, musiques traditionnelles... Totalement investi sur scène, il est toujours en mouvement, se lève régulièrement, ou au contraire se replie en avant, le front au plus près du clavier. Stéphane Kerecki, très fixe à la contrebasse, est le point d'ancrage autour duquel le pianiste et le batteur semblent tourner. On reste fasciné de bout en bout à l'écoute du trio, toujours passionnant, offrant une musique énergique et raffinée, subtile, sensible.
Un des meilleurs concerts de cette vingt-septième édition : le public ne s'y est pas trompé, qui l'a chaleureusement acclamé.
