Lurrie Bell : guitare, chant
Matthew Skoller : harmonica, chant
Bobby Rush : chant, harmonica
James Lewis : orhue Hammond, claviers
Steve Johnson : guitare
Terry Grayson : basse
Bruce Howard : batterie
Shakila Waldington : danseuse
Lurrie Bell et Matthew Skoller nous ont offert ce soir un des concerts les plus ancrés dans les racines du blues, moderne malgré tout, mais en respectant l’essence même des origines. Et si la guitare, à l’occasion, se désaccorde un peu, ça ne nuit en rien à l’émotion ni à la qualité de la musique. Il faut dire que Lurrie Bell « y va fort », dans un style très dépouillé et d’une efficacité implacable. Pas une note en trop, un jeu qui pourrait paraître simple à une oreille inattentive, mais chacune de ces notes est choisie, la guitare chante… Bref : LE Blues est là. Ajoutez à cela un harmoniciste généreux et expressif, des textes intelligents chantés avec sincérité… Par ailleurs, les deux musiciens se connaissent depuis maintenant 25 ans, et l’amitié qui les lie est de toute évidence très forte. Musicalement, ça n’est pas non plus sans (bonnes) conséquences…
Pour la deuxième partie, Bobby Rush, 73 ans et une énergie rare, assène un blues électrique et puissant, qu’il appelle Folk-Funk, alternant chant, guitare et harmonica. Ici, on ne fait pas « dans la dentelle », les textes sont crus et grivois. Dans la tradition du show à l’américaine, le chanteur descend de scène, interpelle le public... Deux heures durant, Bobby Rush tiendra ainsi la salle Marcel Hélie à bout de bras, sans faillir. À noter, pour les spectateurs ayant assisté au spectacle et qui s’étonneraient d’avoir vu quelques personnes assises sur le côté de la scène, que c’est une habitude aux USA d’installer là agent et amis du musicien…
Une soirée donc très contrastée, chacun ayant bien sûr ses préférences.