Avishaï Cohen : contrebasse, basse
Sam Barsh : piano, claviers
Mark Guiliana : batterie, percus
Décidément, les trios piano-basse-batterie se suivent et ne se ressemblent pas : après les trios d’un pianiste (Pieranunzi), d’un batteur (Bad Plus), et même sans leader (E.S.T.), c’est aujourd’hui le trio d’un contrebassiste qui se présente à nous. La musique lumineuse et mélodique d’Avishaï Cohen, un coup de cœur du festival, a su toucher immédiatement les spectateurs du théâtre. Le jazz du new yorkais se teinte par moments d’Orient, que ce soit dans les thèmes ou au travers de certains solos du leader. On reste particulièrement impressionné par le batteur Mark Guiliana, toujours juste dans son jeu. Il nous a par ailleurs gratifiés d’un solo bluffant, en polyrythmie sur une tournerie basse-batterie, qui a enflammé le public. Après un solo de contrebasse et un titre chanté, la fin du concert prend une tournure étonnante, avec un rappel très long et déchaîné, Avishaï Cohen troquant pour l’occasion sa contrebasse contre une basse électrique. Les spectateurs, debout, ont eux aussi craqué pour ce trio.