Laurent Dehors : clarinettes, sax
Catherine Delaunay : clarinettes, accordéon
David Venitucci : accordéon
François Merville : batterie
jean-Marc Quillet : vibraphone, marimba, percus
David Chevallier : guitares, banjo
Bastien Stil : tuba, trombone, piano
Michel Massot : tuba, trombone
Deux publics pour Laurent Dehors et ses reprises de Glenn Miller
Tout le monde n’était pas forcément là pour les mêmes raisons dimanche après-midi au théâtre. Il y avait en effet au moins deux catégories : ceux qui connaissent déjà l’univers du saxophoniste, et ceux qui sont venus uniquement sur le nom de Glenn Miller. On pourrait y ajouter également ceux qui venaient sans à priori particulier.
Si les premiers se sont à coup sûr régalés – et il y avait de quoi –, les avis ont été plus mitigés chez d’autres. On peut en effet imaginer que certains amateurs de jazz traditionnel n’y ont pas forcément trouvé leur compte et ont pu être déstabilisés par des orchestrations modernes et assez éloignées des canons du swing des années 30/40 (même si les racines les plus profondes du jazz étaient très présentes, tant par la présence d’instruments comme le banjo ou la clarinette que par une utilisation de la caisse claire qui renvoie tout droit à la Nouvelle-Orléans…). Au bout du compte, le saxophoniste-clarinettiste a pourtant réussi son pari en emportant l’adhésion du plus grand nombre par sa sincérité, la fraîcheur et la qualité de sa musique, son énergie, ainsi que par l’humour toujours présent dans ses arrangements et sur scène, aucunement moqueur. Si la forme n’était pas forcément respectée à la lettre, l’esprit y était assurément, retrouvant dans une version actuelle la bonne humeur et la joie de vivre des compositions. Il fallait être là pour voir et entendre Laurent Dehors reprendre Moonlight serenade dans la version « Davée » Dansez maintenant (ceux qui étaient là comprendront).