chroniques

Jazz Export Days avec Ozma

Ozma
vendredi 27 août 2021
Ozma

Stéphane Scharlé : batterie, compositions
Edouard Séro-Guillaume : basse, claviers
Julien Soro : sax, claviers
Guillaume Nuss : trombone électrique
Tam de Villiers : guitare

Les Jazz Export Days démarrés jeudi se poursuivent vendredi, avec quatre autres formations, toujours très différentes les unes des autres, mettant en évidence la vitalité du jazz hexagonal.

Avec Ozma, l’inspiration vient de villes que le groupe a traversées à l’occasion d’une tournée d’une cinquantaine de dates donnée en 2018. Il ne s’agit pas tant ici d’évoquer les musiques des pays visités que de s’inspirer pour les compositions de l’énergie des lieux. Ainsi, le premier titre, « Clay Army » a été écrit par le batteur Stéphane Scharlé – auteur de l’ensemble du répertoire – pour la ville chinoise de Xi’An, qui héberge le fameux mausolée de l’Empereur Qin entouré de milliers statues de soldats, redécouvert en 2014, le rythme très tendu et répétitif représentant la rigidité des soldats, le thème évoquant, lui, la magie du lieu. Nous voyageons ensuite à Hambourg avec « Hyperlapse » et son écriture très incisive, ainsi qu’en Inde, apparemment très inspirante pour le batteur puisque deux titres lui sont dédiés : « Spleen Party » pour Ahmedabad et « Tuk-Tuk Madness » pour Mumbai, donnant l’occasion d’un joli dialogue entre la basse et le trombone. Groove dynamité et énergie jubilatoire caractérisent la prestation du groupe. Précisons au passage que le nom Ozma est inspiré de celui d’un projet de la Nasa destiné à capter des signaux extraterrestres, c’est aussi le nom de la princesse du pays D’oz…