Joey Baron : batterie
Robyn Schulkowsky : percus
Joey Baron : batterie
Brad Shepik : guitare
Steve Cardenas : guitare
Tony Scherr ou Thomas Morgan : contrebasse
Derniers rendez-vous coutançais déjà pour Joey Baron, en duo de percussions et avec son quartet « Killer Joey »
Quatre concerts, quatre moments de vrai plaisir et de bonne humeur communicative. Pour ses derniers rendez-vous normands de la semaine, Joey Baron nous a proposé deux prestations très différentes.
Pour commencer, un duo de percussions avec Robyn Schulkowsky, qui a ravi le public malgré la chaleur accablante qui régnait dans la salle du Ménil Montant. Une véritable rencontre entre deux grands musiciens, faite de complicité et d’écoute réciproque, sur des musiques très structurées mais laissant une part importante à l’improvisation. Le concert, intitulé « Dinosaur Dances », était dédié à tout ce qui a disparu, comme les dinosaures, et était constitué de nombreuses petites pièces courtes, fourmillant d’idées, avec un véritable sens du récit, du chant (ce qui peut paraître a priori paradoxal pour des percussions), utilisant un mélange d’instruments traditionnels et d’autres qui le sont moins, frappés, caressés, à mains nues ou avec divers ustensiles, de la baguette à l’archet en passant par… une brosse. Un concert souriant et inspiré !
Humour encore, cette fois au théâtre avec « Killer Joe », lorsque les musiciens, batteur en tête, se sont mis à traverser le fond de scène de long en large plusieurs fois pendant le speech d’introduction, avec un côté très « vilains garnements ». Pour ce deuxième concert au théâtre, nous avons eu droit à une formation assez inhabituelle dans un cadre jazz, avec une contrebasse et deux guitares aux accents parfois friselliens. Le concert démarre sur un bon tempo rock, rapidement déstructuré par un Joey Baron très en verve, qui a décidément l’art de transcender les rythmes les plus basiques. La suite est du « même tonneau », les quatre musiciens semblant s’amuser énormément et prendre un grand plaisir à jouer ensemble. Le public a de toute évidence partagé ce plaisir, et c’est debout qu’il a rappelé le groupe en fin de soirée.
Il est bien difficile après ces quatre prestations de voir repartir le batteur, et l’on souhaite avoir l’occasion de le retrouver le plus rapidement possible.