Mathias Lévy : violon, compositions
Jean-Philippe Viret : contrebasse
Sébastien Giniaux : guitare, violoncelle
Les Jazz Export Days démarrés jeudi se poursuivent vendredi, avec quatre autres formations, toujours très différentes les unes des autres, mettant en évidence la vitalité du jazz hexagonal.
Cette deuxième session des Jazz Export Days s’achève avec le trio de Mathias Lévy, accompagné du contrebassiste Jean-Philippe Viret et de Sébastien Giniaux au violoncelle et à la guitare. Le violon est décidément à l’honneur pour cette quarantième édition, entre Théo Ceccaldi, Mathias Lévy, Clément Janinet avec la Litanie des Cimes et Johan Renard au sein du Large Ensemble de Carine Bonnefoy. L’univers de Mathias Lévy est assurément très différent de celui de Théo Ceccaldi qui le précédait sur la scène du Magic Mirrors. Le violoniste démarre tout en douceur avec « Ginti Tihai », très jolie valse adaptée d’une composition indienne où les cordes du violon, du violoncelle et de la contrebasse se mêlent subtilement. La tension monte progressivement sur « Rêve d’éthiopiques » avant de revenir au calme avec « Home de l’être », composition intimiste et rêveuse de Jean-Philippe Viret – les autres titres étant tous signés du violoniste. Pour les deux derniers morceaux, Sébastien Giniaux passe du violoncelle à la guitare, aussi brillant à la six cordes qu’à l’archet. « Sur le fil » joue sur la tension entre consonnance et dissonance, mêlant les influences de Robert Wyatt, de l’Europe de l’Est et de l’Afrique de l’Ouest, laissant la place à « Extatique » qui clos le concert, avec une tournerie tranquille qui semble ne pas pouvoir s’achever, tout en délicatesse, au bord des larmes…