Myriel Grosbard : voix
Sonia Nedelec : voix
Christelle Monchy : voix
Elsa Gelly : voix
David Richard : voix
Bruno Lecossois : voix
Des voix, encore des voix, rien que des voix ! Ils sont six sur scène, sans filet, et ça fonctionne parfaitement… Sous la houlette de Bruno Lecossois qui est par ailleurs le compositeur et arrangeur du groupe, les univers se succèdent d’un titre à l’autre, jouant sur les ambiances et les climats de fort belle manière. En plus de réelles qualités vocales et d’arrangements passionnants, il y a là un véritable travail de mise en scène mettant en valeur chaque morceau. Un dosage subtil des effets sonores (basse doublée à l’octave inférieure notamment) ne trahit pas la « pureté » du travail vocal, la prestation des chanteurs a d’ailleurs emballé le public.
Il y a autant de Bobby McFerrin que de Double Six dans ces Grandes Gueules, et les musiques ethniques se mêlent au swing aussi bien qu’aux influences contemporaines. Les spectateurs étaient particulièrement recueillis et silencieux pour goûter au mieux ces mets raffinés, notamment sur un titre évoquant la musique sérielle, où les voix tissaient un tapis aux reflets changeants, dans une quasi-pénombre (au fait, pourquoi est-ce sur ce genre de morceaux que tout le monde se met à tousser dans la salle ?)
Enfin, pour les rappels, le groupe vocal nous a offert un cadeau inattendu en venant chanter deux titres dans le hall d’entrée du théâtre, au milieu d’un public décidément conquis.