Sylvain Luc : guitare
Jean-Marc Jafet : basse
André Ceccarelli : batterie
Une technique imparable toujours au service de la musique, le trio Sud nous a régalés ce soir au théâtre.
Ce n’est pas par hasard qu’ils ont été sacrés « meilleure formation de l’année » aux Victoires du jazz. Virtuoses mais sans excès démonstratifs, les trois musiciens ont interprété avec chaleur leur répertoire habituel associant compositions et arrangements personnels, notamment sur des chansons françaises revisitées. Sylvain Luc, toujours impressionnant de dextérité, a fait une fois de plus chanter sa guitare, emmenant l’instrument sur des territoires chaque fois nouveaux. Il considère d’ailleurs qu’on n’utilise qu’une petite partie du potentiel de la guitare et poursuit inlassablement son exploration des six cordes. Là où d’autres multiplient les effets électroniques, il arrive à tirer des sonorités inouïes de ses guitares acoustiques. Une grande sensibilité, un jeu tout en finesse sur une rythmique de rêve (est-il encore nécessaire de rappeler les qualités musicales d’André Ceccarelli et de Jean-Marc Jafet ?), le trio nous offre aujourd’hui des promenades plus intimistes qu’à leurs débuts, sans pour autant négliger des envolées d’une puissance impressionnante… Émotion, humour, énergie, le public ne s’y est pas trompé, qui a offert une « standing ovation » aux musiciens pour les rappels.