Biréli Lagrène : guitare
Holzmano Lagrène : guitare
Hono Winterstein : guitare
Florin Niculescu : violon
Diego Imbert : contrebasse
Le public était encore à la fête jeudi soir. La 21ème édition de Jazz sous les pommiers semble décidément un excellent cru, et personne ne s'en plaindra. Biréli Lagrène, qu'on a découvert il y a plus de vingt ans présenté comme un « petit prodige » de la guitare, est bien plus que cela : un grand musicien, et la maturité lui sied à ravir. C'est en toute simplicité qu'il retourne aux sources du jazz manouche, à des années-lumière de toute caricature et de tout artifice. Une musique vraie, virtuose sans excès démonstratifs, lyrique et « monstrueusement » swinguante... voilà de quoi ravir un public qui, de toute évidence, a lui-même séduit les musiciens, puisqu'il se sont sentis, à en croire Thomas Dutronc, « portés » par les spectateurs au bout de deux ou trois titres. La connivence entre les instrumentistes était réjouissante à voir et à écouter, le jeu sous toutes ses formes étant de mise, notamment entre Biréli Lagrène et le violoniste Florin Nicolescu qui nous ont gratifié de quelques échanges particulièrement piquants. Les rappels nous ont donné l'occasion d'entendre le guitariste dans un solo impressionnant, très musical et techniquement ébouriffant, puis un retour de toute la troupe pour une version revisitée des « Portes du pénitencier ».