Christophe Monniot : sax, tuyaux
Denis Charolles : batterie rurale
Gueorgui Kornazov : trombone
Manu Codjia : guitare
Atsushi Sakai : violoncelle
Emil Spanyi : claviers
Au Magic, Christophe Monniot a emmené avec lui un public au départ assez timide, la soirée se terminant par un bœuf aux Unelles avec Bojan Z et Julien Loureau.
La fin de soirée fut chaude, aussi bien au Magic Mirrors qu'aux Unelles. Pourtant, ça n'était pas gagné. Christophe Monniot, très en forme, a démarré son concert devant un public médusé, qui ne s'attendait peut-être pas à cette déferlante de sons et d'énergie, propulsée par une bande de joyeux allumés un peu déjantés... « Un public silencieux et néanmoins connaisseur », comme le disait Christophe avec humour entre deux titres. Assurément, cette musique très riche alternant entre des moments de grand calme et de furieuses fulgurances, successivement trash, mélodique, free, drôle ou voyageuse a de quoi déconcerter un public non averti. Et puis, de morceau en morceau, passé le premier choc, le contact s'est fait, l'ambiance s'est échauffée et c'est un public enthousiaste qui a salué les musiciens à la fin du concert. Une musique sans concession et pourtant ouverte, qui a su emmener les auditeurs loin de leur quotidien. Pendant ce temps, aux caves des Unelles, KGB « Kool Groove Band » lançait ses rythmes justement très groovy, jusqu'au moment où Julien Loureau est arrivé pour un bœuf sauvage, bientôt rejoint par Bojan Z, funky en diable au piano électrique, et des musiciens de Tiken Jah Fakoly qui avaient joué auparavant au 747 où ils ont d'ailleurs eu un gros succès. Et c'est comme souvent à regret que tout le monde s'est séparé, mais on peut s'attendre à n'en pas douter à d'autres fin de soirées mémorables d'ici la fin du festival.