Claude Egéa, Pierre Drevet, Erick Poirier, Yves Le Carboulec : trompettes
Stéphane Chausse : sax alto, clarinette, clar basse & flûte
Lucas St-Cricq : sax alto et ténor
Stéphane Guillaume : sax ténor, soprano, flûte, clarinettes
Fred Borey : sax ténor et soprano
Fred Couderc : sax baryton, clarinette basse
Denis Leloup, Damien Verherve, Philippe Georges : trombones
Didier Havet : trombone basse
Benoît Sourisse : piano
Jean-Michel Charbonnel : contrebasse
Pierre Perchaud : guitare
André Charlier : batterie
Nicolas Charlier : percus
André Charlier et Benoît Sourisse, c’est 25 ans d’une collaboration aussi active que fructueuse, aussi bien avec leurs propres projets que pour des collaborations avec d’autres musiciens. Les deux compagnons rêvaient depuis longtemps déjà de créer une grande formation, un rêve enfin réalisé depuis maintenant un an. Le concert de ce soir au théâtre de Coutances est le premier de leur tournée.
Les compositions sont toutes signées par le duo et sont mises en valeur par les superbes arrangements de Patrice Drevet et de Carine Bonnefoy. On a beaucoup de plaisir à redécouvrir leur répertoire sous ce nouveau jour. Ainsi, « Le chat et la souris », en clin d’œil à leurs deux noms, qui est un de leurs titres fétiches, ouvre assez naturellement la soirée. Tempo rapide, mélodie enjouée, énergie et légèreté… Le ton est donné et le sourire s’installe sur les visages, aussi bien sur scène que dans la salle, qui se laisse embarquer par cette musique euphorisante. Pour autant, l’orchestre offre également des moments plus calmes, notamment avec « Le langage des sages », valse lente très joliment introduite par les vents, qui donne à entendre deux beaux solos particulièrement inspirés de Stéphane Guillaume au saxophone soprano et de Pierre Perchaud à la guitare, très aérien. Le blues est bien sûr présent, avec « Meeting at Douglaston », en 13 mesures, et « Mingus Street Blues », plus posé, une très jolie composition aux parfums de Nouvelle Orléans, interprétée de manière sensible par le Big Band. Les couleurs de l’orchestre sont largement mises à profit à la fois par l’écriture et par les orchestrations : invitation au(x) voyage(s) avec « Aboriginal Reel » qui nous promène de l’Écosse à l’Australie, rutilante machine à swing avec « Gravé dans la cire », transe inspirée à la fois par Fela et par James Brown avec « L’Afrobeat improbable ».
On ressort joyeux et revigoré de ce concert généreux, bel exemple de plaisir partagé.