Totó La Momposina : voix
Marco Vinicio Oyaga : tambour « hembra », basse, voix
Rafael Castro : bombos, voix
Wilmer Guzman : tambour « hembra », « llamador », voix
Jorge Aguilar : gaita macho (flûte), maracas, voix
Edwin Hernandez : gaita hembra (flûte), guitare, voix
Maria Del Mar Hollis : voix
Depuis plusieurs décennies, Totó La Momposina fait revivre le répertoire traditionnel de la région Caraïbe de Colombie. Loin de toute mode et de vaine recherche de modernité, elle s’attache avec passion à maintenir et transmettre ce folklore des origines.
Elle s‘avance, seule sur scène, et entame a cappella « Maria de la Paz » de sa voix puissante et expressive, un chant qui sonne comme une incantation. On est immédiatement chaviré et l’attention du public est palpable. Les percussionnistes rejoignent la chanteuse et enchaînent plusieurs titres où les voix sont portées par la puissance de feu des tambours. Aucune fioriture ici, mais la force et l’intensité des rythmes et du chant, la rencontre des cultures indiennes et africaine, quelque chose d’essentiel, comme une évidence. Totó La Momposina évoque à plusieurs reprises le caractère sacré de la cumbia – la cumbia des origines, et non pas la cumbia électro devenue à la mode – et du rituel de la danse qui l’accompagne. Au gré des titres, les guitares – héritage des colons espagnols – font leur apparition et surtout les flûtes traditionnelles gaïta.
C’est avec une intense ferveur que Totó La Momposina porte ce répertoire et le maintient vivant, et on a du mal, à la fin du concert, à quitter cette personnalité forte et attachante.