Sandra Nkake, Camelia Jordana, Hugh Coltman : voix
Airelle Besson, Erik Truffaz : trompette
Benjamin Moussay : piano, Fender Rhodes
Cyril Atef : batterie, percus
Christophe Minck : basse, contrebasse
Pierre-François Dufour : violoncelle, batterie
Voix et trompette de velours, Chet Baker fait partie de l’imaginaire collectif du jazz, icône connue bien au-delà des amateurs de ce genre musical. « Autour de Chet » donne l’occasion de redécouvrir sous un nouveau jour des titres qui ont marqué son répertoire.
Il s’agit d’un projet à géométrie variable, dont le personnel change d’un concert à l’autre. Voix et trompettes sont bien évidemment au cœur de cet hommage, et l’on retrouve ici avec plaisir Sandra Nkaké, Hugh Coltman et Camelia Jordana au chant, Erik Truffaz et Airelle Besson aux trompettes, rejoints en fin de concert par Luca Aquino qui donnait ce même jour un concert en duo avec l’accordéoniste Carmine Ionna. En introduction, on entend un enregistrement de la voix de Chet Baker, dont une phrase, tournée en boucle, sert de base à une improvisation collective. La trompette d’Airelle Besson vient ensuite se marier à la voix chaude de Sandra Nkaké pour une belle version de « Let’s Get Lost », enchainée avec « Nature Boy » interprété par Hugh Coltman. Loin de chercher à s’approcher au plus près de l’interprétation de Chet Baker, les musiciens se réapproprient son répertoire de manière personnelle. C’est ainsi que « Moon and Sand » est repris par Erik Truffaz et Camelia Jordana dans une relecture musclée et énergique. Avec Hugh Coltman, « It Could Happen To You » nous ramène vers la Nouvelle Orléans et « Born To Be Blue » nous évoque immanquablement Tom Waits. On revient à un climat plus intimiste avec « The Thrill is Gone » réunissant Erik Truffaz et Camelia Jordana, ainsi que « My Funny Valentine » et « Grey December » repris de manière très sensible par Sandra Nkaké et Airelle Besson.
Le public, enchanté, rappellera deux fois les musiciens, donnant l’occasion à Luca Aquino de rejoindre ses compagnons sur scène, notamment pour un tout dernier titre joué à trois trompettes.