La Mafia Normande :
Victor Ledoux : voix, guitare, sax
Freddy Charlou : voix, guitare
Christophe Lefevre : contrebasse
Frédéric Lebreton : violon
Benjamin de Saint Léger : batterie
Nola French Connection :
Hippolyte Fevre, Gabriel Levasseur : trompettes
François Morin, Edouard Wallyn : trombones
Florent Berteau : caisse claire
Johan Barrer : grosse caisse
Thibaud Merle : sax ténor
Simon Balleyguier : sousaphone
Swing Corner :
Julien Ecrepont : trompette
Guillaume Marthouret : sax soprano
Xavier Doré : banjo
Franck Terrier : sousaphone
Frédéric Oddou : planche à laver
Elvis Ajdinovic Orkestar :
lvis Ajdinovic, Demko Ajdinovic, Matea Petrovic : trompettes
Srbestijan Ajdinovic, Ivica Mustafic, Stefan Ajdinovic : tubas
Mustafa Salimovic : hélicon
Stiven Memedovic : tapan
Jusuf Jeminovic : percus
Les festivaliers ont répondu présent en masse à ce dimanche en fanfares malgré les quelques gouttes – peu nombreuses, il est vrai – qui semblaient n’être là que pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié qu’on est en Normandie… sans pour autant s’autoriser à gâcher la fête !
Une fois de plus, ce qui frappe en passant d’un concert à l’autre, c’est la diversité des styles, des univers, des ambiances. L’après-midi démarre avec les Portugais de Retimbrar salle Marcel Hélie (lire l’article « Un premier tour au Portugal avec Retimbrar ») et un grand écart entre Toulouse et l’Italie au Magic Mirrors (lire l’article « Pulcinella et Maria Mazzotta : fusion méditerranéenne »).
Pendant ce temps, square de l’Évêché, c’est le moment de la Mafia Normande, version « Deluxe » : le trio de base est ici augmenté du violoniste Frédéric Lebreton et du batteur Benjamin de Saint Léger. Jazz manouche et swing sont au rendez-vous, au travers de reprises de standards et de chansons française du début du siècle dernier. On reconnaîtra entre autres « Swing gitan », « I Got Rythm » ou encore « Blue Drag »… Le set se termine avec « J’suis swing » qui s’impose comme une évidence.
En route ensuite pour la Nouvelle Orléans, esplanade des Unelles, avec les parisiens de Nola French Connection – Nola signifie New Orleans Lousiana » –, un brass band également nourri au hip-hop et au funk : le plein d’énergie et des arrangements au cordeau qui font parfois sonner l’orchestre comme un big band.
De retour square de l’Évêché, c’est en quintet que la Nouvelle Orléans est fêtée : on passe du brass band au marching band avec les musiciens de Swing Corner, bien connus des habitués du Camion Jazz. Saxophone, trompette et sousaphone sont au rendez-vous, sans oublier les traditionnels banjo et washboard, pour nous laisser imaginer que Bourbon Street n’est pas loin.
Dépaysement total, bien loin cette fois de la Nouvelle-Orléans, avec la fanfare « hyper cuivrée » d’Elvis Ajdinović : trois trompettes, trois tubas et un hélicon, rien de moins pour faire sonner cette formation puissante et intense venue de Serbie, fanfare où l’on retrouve notamment frères et cousins du leader.
Décidément, l’on voyage beaucoup cet après-midi à Coutances : après le Portugal, l’Italie, les États-Unis et la Serbie, on revient aux sources de tout, en Afrique, et c’est au son des balafons que se termine la journée, avec le Mandé Brass Band qui réunit des musiciens de France, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire. On a pu déjà les écouter samedi dans les rues de Coutances et on les retrouve avec beaucoup de plaisir salle Marcel Hélie.